Pour les curieux, un petit résumé de l'histoire récente du Moulin des Chérottes : 

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Un moulin est présent aux Chérottes depuis au moins 1780 car il figure sur la carte de Cassini (Cette carte, réalisée entre 1756 et 1815 par la famille de cartographes Cassini est la première carte connue du royaume de France).

 

L’actuel moulin en briques sur 4 niveaux est daté de 1894 sur la pierre qui surmonte la porte d’entrée principale. Les initiales HB ne font pas référence à un aïeul Boudhors, car il ne s’agit pas d’un bien de famille !

 

Le moulin des Chérottes a produit de la farine jusqu’en 1952. C’est le dernier moulin de la région à avoir été en activité.

L’immense tulipier de Virginie qui se dresse côté nord du Moulin a été planté il y a environ 100 ans par les meuniers de l’époque. Le buis, et le magnolia, entre autres nous ont également été légués par nos prédécesseurs.

 

Les meuniers logeaient dans les 3 pièces du rez-de-chaussée, à gauche en rentrant.
Les rouages de la grande salle sont d’origine, et selon l’usage bois contre métal.

La roue à aubes actionnée par la chute d’eau était en mauvais état. Elle a été retirée pour permettre la construction d’un escalier de bonne largeur en dur, car l’escalier d’origine était étroit, fort pentu et en bois. Cet escalier a été conservé entre le 2ème et le 3ème étage.

 

Au premier étage du moulin se trouvaient les pierres à meuler, qui tournaient l’une sur l’autre grâce aux rouages du rez-de-chaussée. Côté route, de grandes portes en bois permettaient aux charrettes de déposer le blé au plus près des meules. François a modifié ces portes pour améliorer l’isolation et ne conserver qu’une issue de secours.

Les 2ème et 3ème étage étaient aveugles (aucune fenêtre) côté ouest, c’est-à-dire côté piscine, et n’étaient destinées qu’au stockage de grains, de farine et d’outillages.

La façade en briques côté Est n’a pas été modifiée. Des cheminées étaient présentes dans les pièces du bas, elles ont été retirées mais les conduits sont restés et servent aux chaudières à gaz actuelles.

 

La maison en face du Moulin (où Paul habite maintenant) était le poulailler du Moulin.

La petite maison derrière la piscine était le garage du Moulin.

Après l’arrêt de la production, la propriété a été achetée par Gérard Foussier, PDG de Pernod. Il était collectionneur de voitures anciennes et les stockait au premier étage du moulin. Avant que François ne restaure le plancher, des traces de pneus sont longtemps restées apparentes sur le sol. Le plus célèbre de ces bolides était la première Aston Martin de James Bond ! 

Gérard Foussier épousa en 1974 Cathy Rosier, star du film le Samouraï au côté d’Alain Delon. Malheureusement leur voyage de noces se termina tragiquement aux Antilles lorsqu’il fut emporté par une vague déferlante.

 

Puis le moulin est resté abandonné quelques années. Les jeunes gens de l’époque s’y retrouvaient pour des rendez-vous galants, fumer autour d’un feu de camp, ou pour casser quelques fenêtres. Une agricultrice de Damville qui passait devant tous les jours nous avait confié avoir rêvé toute sa vie de reprendre le Moulin pour y faire « chambre à toute heure » !! C’est elle qui nous a vendu les prés qui se situent de l’autre côté de l’Iton. Au début du gîte des vaches y paissaient encore.

 

François a acquis le Moulin en 1983, à l’origine pour y loger avec son cheval Facom et son chien.

Au départ François occupait la chambre du bas qui s’appelle maintenant Rossinante. Le cheval occupait la cuisine actuelle, juste à côté. 

Quand François a exploré les lieux pour la première fois après l’achat il a défriché le terrain derrière le moulin à la machette et a découvert la petite maison au fond ! Il a ensuite transformé ce garage en studio d’habitation. L’étage a été ajouté fin des années 1980. La petite famille Boudhors a logé dans la petite maison jusqu’en 2000, avant de déménager en face du Moulin (dans l’ancien poulailler …).

 

Les travaux dans le Moulin se sont étalés de 1983 à aujourd’hui, car ce n’est jamais fini !

François était importateur de chiens anglais en activité principale et faisait les travaux lui-même le soir et la nuit. Un ami se souvient encore de dalles en béton coulées à 1h du matin, et pour la petite histoire, en maillot de bain en raison de la chaleur. A l’époque il n’y avait pas de piscine, mais la baignade naturelle du bac à truites et la douche fraiche de la chute d’eau sous le pont en bois.

 

Les premiers locataires du moulin ont été des danseurs, amis de François, qui ont répété seuls sur le site puis organisé des stages de danse. Le confort était très sommaire au départ, puis le chauffage central a été installé, des chambres ont été construites, puis des salles de bains, etc. 

De bouche à oreille d’autres groupes sont venus, selon l’expression de François, des « passionnés de tout poil ». A cette époque l’ambiance était « familiale », François partageait les repas avec les groupes, les affres des créateurs en pleine nuit, et les premières des spectacles au théatre de la Ville (à Paris).

Parmi les célébrités (dans leur domaine), en danse contemporaine nous avons accueilli Hervé Diasnas, Josef Nadj (il a créé une partie du spectacle « le canard pékinois » au moulin), la compagnie Doussaint-Dubouloz, en aïkido Charles Abélé, en tai-chi-chuan Thierry Bae, Jean-Louis Pietri, et bien d’autres. 

Côté théatre et musique les Caramels fous ont répété plusieurs spectacles au Moulin. La grande salle de réception au-dessus des boxes à chevaux a été construite un peu pour eux en 2006. C’est une des rares (ou la seule) compagnie amateur à avoir été nominée aux Molières.

Côté humour le moulin a reçu l’équipe de Farce Attaque en fin de tournage, avec Bruno Salomone et Jean Dujardin, presque inconnus à l’époque. Anecdote : François a fait visiter le haras du Tertre, qui se trouve au bout du chemin, à la fine équipe, et coïncidence, l’un des chevaux s’appelait vraiment Dujardin, et son nom était inscrit sur la porte du box. Jean a cru qu’il s’agissait d’une blague et cherchait partout la caméra cachée !

Les activités se sont élargies aux passionnés d’équitation car François était cavalier depuis (et grâce à) son service militaire. D’où les 32 boxes à chevaux (en plusieurs tranches de construction), le manège couvert et la carrière de sable dans le bois. De nombreux clubs équestres de la région parisienne ou normande sont venus organiser des stages aux Chérottes.

Lors d’autres stages sportifs, des médaillés olympiques ont fait rêver des enfants. 

De nombreux animateurs en développement personnel, chaminisme, ostéopathes, tantra organisent régulièrement des stages dans nos gîtes.

 

En 1991, François est devenu papa, il a adhéré aux Gîtes de France, et le Moulin est devenu son activité principale (quelle année !).

Les hôtes sont devenus un peu plus « classiques » : groupes familiaux et amicaux pour des anniversaires, des cousinades, des baptèmes, mariages, ou tout autre prétexte à faire la fête …, mais les passionnés de tout poil sont restés néanmoins très fidèles.

 

La piscine ayant été creusée en 1992, Paul a su nager à 2 ans !

La piscine a toujours été chauffée et a été couverte en 1998. 

Le jacuzzi est apparu en 1992 également. Le premier jacuzzi a été acheté aux enchères dans une salle de sport d’Evreux. Pour l’anecdote, le démontage était à la charge de l’acheteur et François a dû découper un mur pour le sortir du local. Le nouveau jacuzzi, mieux isolé et moins bruyant, a été installé en 2022.

 

Les sculptures sur bois ont été réalisées en 2019 par Gérard Ferruel, champion de France 2002 de sculpture à la tronçonneuse.

La maison du héron a été construite en 2000, mais à l’époque on l’appelait « la grande maison », puisque le héron en bois n’avait pas encore pris forme !

 

Le domaine s’est enfin agrandi en 2018 avec la magnifique maison du Vannage et son spa-sauna, conçus et construits par Paul, qui prolonge l’aventure familiale.

 

Lors du confinement en 2020 nous avons reçu les jeunes autistes et encadrants du Silence des Justes qui avaient besoin d’espace et de liberté en campagne (avec toutes les autorisations préfectorales et médicales bien sur).

Paul a renforcé notre ouverture vers les séminaires d’entreprises, les classes vertes, et cherche toujours à améliorer nos prestations.
Au total l’ensemble des gites comporte désormais 99 couchages, c’est presqu’un compte rond, mais il n’est pas prévu d’arrondir à 100…

En 2023 nous fêtons donc les 40 ans du Moulin en tant que gîte.

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